Assurance-vie : 9 conseils avant d’y souscrire
Vous hésitez à souscrire une assurance-vie ? Et pourtant, plus vous attendez, moins vous profiterez de ses avantages !
1 - Ouvrez votre contrat dès que possible
Vous hésitez à souscrire une assurance-vie ? Et pourtant, plus vous attendez, moins vous profiterez de ses avantages !
En effet, lorsque l’on souscrit une assurance-vie, seule compte la date d’ouverture du contrat, et non celle à laquelle a été versé l’argent. Vous pouvez donc, si vous le souhaitez, commencer à verser de petites sommes avant de passer à des versements plus importants.
Seuls les contrats ouverts depuis au moins 8 ans disposent de la fiscalité la plus intéressante. Passé ce délai, les bénéfices retirés sont soumis à un abattement de 4 600 € par an, et la somme excédante n’est taxée qu’à 7,5 %.
2 - Souscrivez plusieurs assurances-vie
Vous avez la possibilité d’ouvrir plusieurs contrats ; leur nombre n’est pas limité. Sans pour autant vous perdre dans une multitude de contrats, prenez le temps de sélectionner différents assureurs. En effet, chaque contrat dispose de sa propre gamme de fonds d’investissement. En souscrivant plusieurs assurances-vie, vous profitez d’une ouverture financière plus étendue, et vous vous protégez d’une éventuelle défaillance d’un assureur.
3 - Renseignez-vous sur les frais
Un contrat d’assurance-vie comporte différents frais : les frais d’entrée, les frais de gestion et ceux d’arbitrage.
Les frais d’entrée, même s’ils baissent le montant investi, ne sont pas les plus importants. Les frais de gestion, eux, sont prélevés chaque année et peuvent s’avérer plus conséquents à long terme. Quant aux frais d’arbitrage, la majeure partie des assureurs ne les facturent plus, mais certains les appliquent encore. Soyez donc vigilant !
4 - Diversifiez votre contrat
Dans un contrat d’assurance-vie, il existe 2 supports d’investissement : le fonds en Euros et les unités de compte (UC).
Majoritairement investi sur des emprunts d’État et des obligations d’entreprises, le fonds en Euros a l’avantage de vous garantir le capital apporté. Malgré cela, son rendement baisse d’année en année. Il est donc conseillé d’investir également dans les unités de compte. Investies en parts de SICAV, SCI, SCPI, FCP ou trackers, les UC n’offrent certes pas de garantie sur le capital. Néanmoins, le taux de rendement espéré y est plus élevé que celui du fonds en Euros, en contrepartie d’un risque en capital. Il est donc intéressant de varier vos supports d’investissement.
5 - Gérez votre contrat avec calme et bon sens
Pour maîtriser au mieux la gestion de son contrat, il faut faire preuve de patience et de discernement. Lorsque le cours des marchés baisse, ne cédez surtout pas à la panique en vendant toutes vos actions ! Réduisez plutôt le montant de vos versements, si vous le souhaitez, mais continuez à investir ! Après la pluie, le beau temps ! Dites-vous que les cours repartiront à la hausse. Et si malgré cela, vous n’êtes pas rassuré, n’hésitez pas à contacter votre assureur ou votre conseiller en gestion de patrimoine afin de faire le point.
6 - Désignez plusieurs bénéficiaires
La clause bénéficiaire d’un contrat d’assurance-vie désigne la ou les personnes à qui seront versés les capitaux en cas de décès de l’assuré. Chose importante à savoir : l’assurance-vie n’est pas soumise aux droits de succession.
Si vous ne désignez qu’un seul bénéficiaire et que ce dernier disparaît avant vous, plus personne ne sera désigné au contrat. De ce fait, l’assurance-vie se retrouvera dans la succession.
Mieux vaut donc prévoir plusieurs rangs de bénéficiaires à votre contrat, en ajoutant la mention « à défaut » après chacun d’eux. En outre, pensez à la représentation qui permet aux petits-enfants de représenter leur parent en cas de décès de ce dernier.
7 - Employez les bons termes
Lors de la désignation de vos bénéficiaires, faites particulièrement attention aux termes que vous utilisez. Par exemple, si vous indiquez que le capital devra être versé à vos « ayants-droit », cela signifie que cette somme reviendra à vos héritiers mais également… à vos créanciers !
Autre exemple : n’inscrivez pas dans la clause que vous « léguez » votre capital. Ce terme suppose que vous incluez votre contrat dans la succession, ce qui lui fera alors perdre tous ses avantages civils et fiscaux. Employez de préférence le terme « attribuer ».
8 - Attention au conjoint !
Si vous désignez votre conjoint en tant que bénéficiaire, ne le faites pas de manière nominative. Indiquez simplement « conjoint » en précisant « non divorcé, ni séparé de corps ». Ainsi, c’est bien la personne qui aura cette qualité lors de votre décès, qui recevra les fonds ; et non un éventuel ex-conjoint.
Si vous êtes pacsé, sachez que le terme « conjoint » n’a aucune valeur puisque dans le cas du Pacs, le partenaire n’a pas la qualité de conjoint. Indiquez alors « mon partenaire ».
9 - Si besoin, envisagez le démembrement de la clause bénéficiaire
Le démembrement de la clause bénéficiaire est un mécanisme subtil employé pour des raisons fiscales : il permet au conjoint de bénéficier de l’usufruit, et aux enfants de la nue-propriété. Ces derniers deviennent alors créanciers du conjoint, et recevront donc à son décès la valeur initiale de l’assurance-vie sans droits de succession. Pour ne pas être lésés en cas de dilapidation du capital, les nus-propriétaires sont titulaires d’une créance de restitution qui s’appliquera en déduction de l’actif successoral de l’usufruitier.
La finalité du démembrement est à la fois protectrice pour le conjoint, qui dispose d’une grande liberté dans l’utilisation et la jouissance des capitaux, mais aussi transmissive pour les enfants qui, par la suite, seront moins taxés.
Faites attention toutefois : l’abattement de 152 500 € sur les droits à acquitter lors du décès de l’assuré est divisé entre l’usufruitier et le nu-propriétaire. En outre, le démembrement de la clause bénéficiaire d’un contrat d’assurance-vie n’est vraiment intéressant que dans le cas d’un patrimoine important.